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2022-07 – Big Bang Magazine (Review)

Translation by Google:

Ben Craven caught our eye in 2011, with his second album, Great And Terrible Potions, whose cover was illustrated by Roger Dean. Subsequently, this Australian multi-instrumentalist took his time and delivered Last Chance To Hear in 2016, before this new disc, inspired by Freud’s It (or Id), the most primitive and obscure component of the human psyche, such as that it was used in the film Forbidden Planet (see the interview with him). Addressing prog enthusiasts directly, Ben Craven has chosen to divide his new album into two twenty-minute suites.

Die Before You Wake” begins with a deeply orchestral opening, powerful. Disturbing also in its tones: with its martial choirs and its omnipresent drums, we are not far from the universe of a Rhapsody Of Fire! The melody resumes quickly -ment the top, on a theme played on the electric guitar; remember that Ben Craven is one of those guitarists whose style favors feeling over pure technique. This is the occasion of the first occurrence of singing, d “a warm and pure voice. The eponymous song is particularly captivating and successful, the lyrical chorus alternating with finely arranged verses. A more peaceful sequence follows, but illuminated by a solo of keyboards then of guitar, both very hovering. Back then to a dynamic symphonic part, where we find this time a flight of moog worthy of Rick Wakeman.The finale meanwhile is devilishly Floyd, superb solo of six strings at the key. step by step gir of the comparison with “Die Before You Wake”. Beginning with an acoustic guitar theme, it then favors a James Bond orchestration, before switching to a more baroque instrumentation, more of a Yessian prog. Undeniably more complex, this second suite does not allow the singing to express itself until after eight minutes. The melody is once again of great beauty, unfolding like a crescendo.

This is followed by a very beautiful, serious and tense moment (“Amnis Flows Aeternum Part 3” and its colorful keyboard solo). The album is completed by several bonus tracks which are in reality only extracts from each of the two suites, without any particular reinterpretation, in the same way Antony Kalugin also proceeds. Ben Craven’s intelligence is to have divided each of his suites into many parts, which circumvents the pitfall of length (no less than twelve for “Amnis Flows Aeternum”). It is also worth saluting the solitary work he has done, so remarkable are the orchestral arrangements in their conception, not to mention the rhythm section – extremely voluble drums and slamming bass as it should. A drinkable disc, whose duration we do not see flowing; as brief and intense as an orgasm… Jean-Guillaume LANUQUE

Ben Craven “Monsters From The Id” (2022) Australia – Self-Produced – 54:42

Original French:

Ben Craven avait attiré notre regard en 2011, avec son second album, Great And Terrible Potions, dont la pochette était illustrée par Roger Dean. Par la suite, ce multi-instrumentiste australien avait pris son temps et livré Last Chance To Hear en 2016, avant ce nouveau disque, inspiré du Ça (ou Id) de Freud, la composante la plus primitive et obscure de la psyché humaine, telle qu’elle fut utilisée dans le film Planète Interdite (voir l’entretien avec lui). S’adressant directement aux férus de prog, Ben Craven a choisi d’articuler son nouveau disque en deux suites de vingt minutes. 

Die Before You Wake” débute par une ouverture pro-fondément orchestrale, puissante. inquiétante également dans ses tonalités : avec ses choeurs martiaux et sa batterie omniprésente, on n’est pas loin des univers d’un Rhapsody Of Fire ! La mélodie reprend rapide-ment le dessus, sur un thème joué à la guitare électrique; rap-pelons que Ben Craven fait partie de ces guitaristes dont le style privilégie le feeling sur la technique pure. C’est l’occasion de la première occurrence du chant, d’une voix chaude et pure. La chanson éponyme est particulièrement prenante et réussie, le refrain lyrique alternant avec des couplets finement arrangés. S’ensuit une séquence plus apaisée, mais illuminée par un solo de claviers puis de guitare, tous deux très planants. Retour ensuite à une partie symphonique dynamique, où l’on trouve cette fois une envolée de moog digne de Rick Wakeman. Le final quant à lui est floydien en diable, superbe solo de six cordes à la clef. “Amnis Flows Aeternum” n’a pas à rougir de la comparaison avec “Die Before You Wake”. Débutant par un thème de gui-tare acoustique, il privilégie ensuite une orchestration à la James Bond, avant un basculement dans une instrumentation plus baroque, relevant plutôt d’un prog yessien. Indéniablement plus complexe, cette seconde suite ne laisse le chant s’exprimer qu’après huit minutes. La mélodie est une nouvelle fois de toute beauté, se déployant en manière de crescendo. Lui succède un très beau moment grave et tendu (“Amnis Flows Aeternum Part 3” et son solo de claviers haut en couleur). L’album est complété par plusieurs titres bonus qui ne sont en réalité que des extraits de cha-cune des deux suites, sans aucune réinterpré-tation particulière, à la manière dont procède également Antony Kalugin. L’intelligence de Ben Craven est d’avoir divisé chacune de ses suites en de nom-breuses parties, ce qui contourne l’écueil de la longueur (pas moins de douze pour “Amnis Flows Aeternum”). Il convient également de saluer le travail solitaire qu’il a réalisé, tant les arrangements orchestraux apparaissent remarquables dans leur conception, sans parler de la section rythmique – batterie extrêmement volubile et basse claquante comme il faut. Un disque gouleyant, dont on ne voit pas la durée s’écouler; aussi bref et intense qu’un orgasme… Jean-Guillaume LANUQUE 

Ben Craven “Monsters From The Id” (2022) Australie – Autoproduction – 54:42